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CITAC : Définition

Collège International de Thérapies par Activation de la Conscience

C.I.T.A.C.

Pourquoi avons-nous choisi cette appellation ?

Collège :

L’étymologie nous dit : endroit où se réunissent des « collègues », personnes choisies et travaillant ensemble sur un même projet.

International :

Depuis trois décennies, nous enseignons et partageons nos connaissances avec des élèves et des collègues de France et aussi de nombreux pays étrangers. ce collège est donc international et réunit déjà les praticiens de sept pays étrangers : Belgique, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Maroc, Suisse et Ukraine.

Thérapies par Activation de Conscience (TAC) :

Le terme exact est : Thérapies par orientation de lattention et activation de la conscience. Nous avons simplifié en donnant la priorité à lespace actif de la conscience.

Présentation

De l’Hypnose Clinique aux Thérapies par Activation de la Conscience (T.A.C.)

Ce texte d’introduction, nous permet de résumer les raisons qui nous ont amenés à évoluer de la pratique d’une hypnose clinique à l’utilisation du nouveau concept de thérapies basées sur l’orientation de l’attention et l’activation de la conscience.

Nous avons découvert l’hypnose il y bientôt quarante ans, dans sa forme traditionnelle tout d’abord, puis, à l’aube des années 80 dans sa forme dite « ericksonienne ». Nous avons œuvré pour l’introduire dans le milieu hospitalier et ensuite dans l’espace universitaire et nous sommes heureux d’avoir concrétisé ces deux projets.

De la préhistoire au seizième siècle, les thérapeutes et les médecins sont des « agents » au service des Dieux, à l’époque panthéiste d’Hippocrate, ou de Dieu, dans la spiritualité mono-théiste judéo-islamo-chrétienne qui lui a succédée. Au seizième siècle, Ambroise Paré , médecin et chirurgien de François Premier, dit à propos des patients qu’il soigne : « Je les panse – Dieu les guérit ». Si les médecins dérogeaient à cette vision omnipotente d’un Dieu guérisseur, ils risquaient… le bûcher. Cependant, à la fin du seizième siècle, sous l’influence de philosophes français et anglo-saxons, l’esprit du monde se modernise et le développement du protestantisme et de l’humanisme vont ébranler cette vision d’un Dieu tout puissant. L’autocratie, glissant du spirituel au temporel, va être assumée par les rois ou les parlements… Les Temps Modernes sont en marche (quatre siècles avant Charlie Chaplin).

Au dix-septième siècle, les philosophes anglo-saxons, Locke, Home, vont travailler sur les notions de conscience, d’inconscient, de libre arbitre et de volonté. Leurs réflexions vont influencer les philosophes français du Siècle des Lumières, en particulier Rousseau et Voltaire. Les médecins « éclairés » vont utiliser ces notions dans leurs interventions thérapeutiques ; la psychothérapie est en incubation.

Au dix-huitième siècle, Anton Mesmer se présente comme un homme « hors du commun ». Médecin, théologien, astronome, astrologue, alchimiste et aussi chimiste et physicien, il figure l’ Homme Moderne qui fréquente les Humanités et la Science de son époque. Le magnétisme, science qui étudie l’attraction de certains métaux entre eux et l’électromagnétisme sont deux découvertes retentissantes de cette époque. Mesmer connaît les travaux de Faraday et il utilise ces données scientifiques pour les appliquer à une nouvelle technique de soins qu’il intitule : le magnétisme animal. En utilisant le vocable, animal, Mesmer montre son intelligence ; animal fait référence au mouvement magnétique qui « anime » les corps et aussi au mouvement en lien avec l’âme, « anima » en latin. Il évite ainsi les foudres des autorités religieuses. Il développe avec succès cette approche créant une première grande révolution dans le monde de la médecine. Les médecins instruits, modernes, scientifiques, vont suivre Mesmer, adopter sa conception et devenir : médecins magnétiseurs. Les soignants qui refusent cette nouveauté constituent « officiellement » le corps des guérisseurs ; guérisseurs qui existent encore à notre époque et qui, pour la plupart d’entre eux , réalisent leur travail en toute bonne foi et honnêteté. Cependant, certains guérisseurs ont gardé ce titre pour continuer à profiter de la crédulité « espérante » de certains patients.

Au dix-neuvième siècle apparaît un deuxième personnage dans notre histoire « raccourcie » de la médecine. James Braid, chirurgien écossais et homme de science connaît l’évolution scientifique de son époque et suit le développement de deux nouveaux compartiments de la médecine : la neurologie et la psychiatrie. Il publie en 1843 un retentissant ouvrage, Neurypnology, dans lequel il écrit : « il n’y a pas de magnétisme, il n’y a que de la suggestion ». Cette deuxième révolution dans le monde de la médecine va entraîner, dans le sillage de Braid, les médecins modernes et scientifiques qui quittent l’espace du magnétisme pour adhérer à cette nouvelle science : l’hypnose. L’hypnose est expliquée par l’action neurologique de la suggestion, action qui génère un état comparable au sommeil. Le patient, au cours de la séance, devient très suggestible et les suggestions, directes, à cette époque, ont un effet thérapeutique, selon Braid et ses élèves. Ces médecins « modernes » deviennent des hypnotistes et ceux qui ne croient pas en cette théorie neurologique, qui proclament haut et fort la réalité du fluide magnétique se placent « officiellement » dans la catégorie des magnétiseurs ; magnétiseurs qui opèrent encore à notre époque, certains en toute bonne foi et honnêtement. Notons que les magnétiseurs de théâtre abandonnent, derechef, leur titre de magnétiseurs et vont tous adopter ce vocable moderne, hypnose, et devenir aussi des hypnotistes.

Au vingtième siècle, le thérapeute « hors du commun », marquant de son intuitive empreinte notre histoire raccourcie de la médecine, est Milton Erickson. Sa vision « prophétique » et moderne d’inconscient bienveillant va entraîner une troisième révolution. Les psycho-thérapeutes qui acceptent cette idée d’un inconscient « collaborateur », travaillant en parallèle et à l’insu de la conscience vont devenir des hypnothérapeutes ericksoniens, groupe qui a marqué ma jeune vie de soignant. Ce groupe va se détacher des thérapeutes qui n’acceptent pas cette version bienveillante de l’inconscient et défendent l’idée d’un inconscient souvent source de problèmes, d’actes manqués, de lapsi. Cette séparation sera l’occasion de critiques virulentes envers la pratique de l’hypnose, considérée par ces détracteurs comme une espèce de « dressage », de rééducation forcée de l’inconscient. Nous avons résisté à ces attaques et pratiqué en fin du siècle dernier une hypnose ericksonienne efficace et appréciée par nos patients. Pratique toujours accompagnée par les artistes hypnotiseurs du music-hall.

Au vingt et unième siècle, les neuro-sciences se développent à grande vitesse et les travaux, principalement axés sur l’étude de la conscience et de l’attention, révolutionnent notre conception de l’hypnose. L’hypnose n’est plus un état proche du sommeil, elle peut être assimilée à une activation particulière de la conscience et une re-orientation de l’attention chez le patient. La conscience elle-même n’est plus parcellisée en morceaux (conscient, inconscient, sub-conscient), elle est un espace unique, non cloisonné, fonctionnel, toujours actif, à intensité variable. Cette nouvelle carte de la conscience modifie profondément notre technique « hypnotique » et ces modifications, soutenues par l’idée d’activation de la conscience, nous permettent d’élaborer un nouveau modèle technique et thérapeutique, complémentaire du modèle hypnotique d’Erickson. En France, les Professeurs Changeux, Dehaene, Nakache, sont les promoteurs de ces nouveaux schémas de la conscience. Sur la rive ouest de l’Atlantique (pour nous européens), ce sont Tononi, Goleman, Edelman qui défendent ces nouvelles versions qui décrivent cette unité de la conscience.

Nous assistons à une quatrième révolution dans notre courte histoire et nous décidons, le cœur débordant d’ enthousiasme, de la rejoindre.

La rejoindre pour, au minimum, trois raisons :

– Hypnose est un mot qui fut employé la première fois par le baron de Cuillers au début du 18eme siècle ; il utilisait pour cela une des racines du mot grec hypnos, le sommeil, et considérait quel’état obtenu chez les personnes magnétisées était un sommeil qui facilitait la création et l’imagination. stion Braid reprendra ce vocable Hypnos, en le reliant au dieu qui portait ce nom dans la mythologie grecque, le dieu Hypnos qui, pendant le sommeil, répare le corps, cicatrise les plaies et console les patients. Braid considérait que la suggestion créait un état de sommeil profond et que le patient qui bénéficiait de ce sommeil devenait sensible aux suggestions. Braid va plus loin que la théorie imaginationiste de Cuvilliers et va réussir à populariser son concept. Nous considérons, à aube du troisième millénaire, que le phénomène observé n’est plus un sommeil ; c’est une modification de l’activité de la conscience caractérisée prioritairement par une orientation de l’attention.

– Nous ne sommes pas des philosophes, loin de là, cependant, nous adoptons l’attitude de Piron qui, dans la Grèce antique, prônait une attitude particulière devant la découverte d’un nouveau principe ou d’une nouvelle idée : le scepticisme. Nous adhérons à cette attitude qui permet de comparer deux idées opposées et d’en tirer ainsi des conclusions ouvertes ; exactement comme jaillit l’étincelle lors de la percussion de deux silex. Cette attitude permet de réfuter les dogmes et de construire de nouveaux paradigmes.

– Ces nouveaux paradigmes ne pourront être bâtis que sur des évidences vérifiables, justifiées par des expérimentations reproductibles. L’evidence based medecine devient notre boussole.

Dans une vision spinoziste de la vie privilégiant l’action joyeuse, nous œuvrons pour avancer dans cette fraîche, dynamique et contemporaine direction, emportés par un scepticisme enthousiaste et nous vous engageons à nous suivre sur le chemin de cette radieuse aventure… en paraphrasant la célèbre injonction de Philippe VI de Valois « Qui nous aime, nous suive ».

But de l’association

Cette association a pour objet de sélectionner, réunir et promouvoir les thérapies agissant sur l’attention et la conscience, en conformité avec les données actualisées de la recherche.

Sélectionner : sur des critères de publications et d’évaluations scientifiques de niveau Medline.

Réunir : par des liens d’information, d’échanges de pratiques, de résultats cliniques.

Promouvoir : par la mise en route de protocoles de recherches nationales et internationales, d’information des confrères, de dossiers pour les médias, de création d’enseignements universitaires et privés, de réalisation de colloques, congrès, publications multi-média et numériques.

Financer la recherche dans ce domaine.

Ces activités n’auront pas de but lucratif.